De l'autre coté... Un signe ?

Salut ! ou plutot Guten Abend !
Je reviens du cinéma, l'histoire est simple en elle même mais je prefere ne pas trop rentrer dans le vif du sujet, de peur qu'on retienne mes mots , vagues , pour se donner une idée d'un film qui mérite surtout le coup d'oeil .Quand j'en suis sorti,je n'ai pensé qu'à m'éloigner en vitesse ... Le film m'a retourné les idées, mais c'est aussi les reflexions de ces richards à côté, qui m'ont arraché le coeur ... D'entendre ces gens aux grands airs, qui étaient d'une froideur, d'une pudeur ...

J'ai pas choisit mon public, peut etre que c'était comprit dans le ticket .

Alors je me suis échappé en vitesse, juste aprés etre retourné sur mes pas en m'apercevant que j'avais laisssé mon bonnet (NY, New york Yankees) sur mon fauteuil, comme quelqu'un qui n'est pas doué ...

Vraiment abbattu par la mauvaise volonté de ces personnes par rapport à un film, certes trés percutant par rapport à leur vision des choses, mais si humain, tendre ... !! Je n'oublierais jamais cette fille si vraie, si déterminée...ou qui s'en veut tellement ...Cette mére ravagée par la tristesse, marquée d'une tristesse inimaginable... Ce jeune homme qui revient pour pardonner son pére, en pleurs...

En regardant ces personnes si differentes, et si humaines, je me suis demandé ce que pouvait bien être la réalité quand on est assit au milieu de gens indignés par toute cette ouverture d'esprit...

J'ai eu une impression de déja vu sur la fin ...

S'entendre dire que le parcours ou la lutte que tu ménes n'interessera jamais que peu de gens .

S'entendre dire qu'on m'a toujours repeté que les derniers de la famille étaient souvent ceux qui souffraient le plus, que je ne l'avais jamais prit au serieux ...Alors que si l'un de nous trois est bien repassé par le même sentiment d'injustices, de solitude que nos parents, c'était bien moi .

S'entendre dire qu'il aura fallut des années pour que ma mére se fasse enfin entendre par ses fréres et soeurs de toute les souffrances qu'elle avait vécue petite, et de lui dire que moi je souffrais beaucoup de ne pas l'entendre me parler de mon enfance, de l'entendre parfois ne me parler de mon passé que par des reflexions négatives...

S'entendre dire qu'elle était désolée, qu'on ne lui avait jamais apprit justement à se souvenir des bons moments au cours de son enfance ...

S'entendre dire que les gens tristes sont toujours tout seuls .

Ours d'or à Berlin en 2004 pour Head On, Fatih Akin est un Allemand né de parents turcs. Cette cohabitation, chez lui, de ces deux cultures est au coeur de son film, mais il y dépasse le problème de la quête d'identité et le besoin inhérent à chacun de retrouver ses racines pour montrer ce que devrait être l'Europe, hors traités : une zone géographique où les citoyens circuleraient et s'accueilleraient sans avoir l'impression de franchir des frontières, un continent où s'effaceraient les racismes, les intolérances, les suspicions entre chrétiens et musulmans. Comment parvenir à harmoniser des traditions culturelles et politiques étrangères ? De l'autre côté est même un film sur une mondialisation qui intégrerait des enjeux philosophiques et fraternels.

Il s'agit de trois duos familiaux, un père et son fils, deux mères et leurs filles. Deux de ces "clans" sont turcs, l'autre allemand. Au fil de séparations, chassés-croisés, coups de coeur, coups du destin, il s'ingénie à brouiller ces repères pour inventer un monde où les uns et les autres vont certes se rater, mais aussi s'apprivoiser, s'aimer, s'adopter.

Construit avec un efficace sens de l'ellipse, ce film impressionne par sa maîtrise, sa profondeur humaine, son plaidoyer pour l'échange culturel, la manière dont il remet en cause les notions de patrie et de "chez-soi", la sérénité de l'apaisement.