spleen , pourquoi .

Salut !
Une furieuse envie d'ecrire qui , à defaut de me diriger sur un journal intime déja bouclé , me raméne devant l'ordinateur .
http://berclo.net/pages-div/death-fr.html est un site qui m'a profondément fait reflechir, si vous voulez vous faire une petite idée d'un homme qui a passé toute sa vie à voyager, allez y.

Si je me repose la question de ce qu'il en est de ma vie, donc de ma routine, je m'attarderait trop sur des détails futiles et pourtant si destructeurs en soi... Alors que j'ai également de supers bons souvenirs en tête, et que rien ne m'oblige à les laisser de côté pour reprendre le même arriere gout de mélancolie déja recontré dans mes messages...Je vais m'expliquer en toute simplicité et au moyen de quelques extraits de ma piece de théatre pour m'eviter un bien triste discours pour résumer ma routine que je remet un peu trop rapidement à mon gout, à la rancoeur et l'amertume... Je vous laisserais donc le soin de bien y reflechir .
Pas par compassion , mais pour avoir une petite idée de ce que j'ai enduré et que d'autres personnes avant ou aprés moi endureront par leur histoire, ou par le simple fait de vivre dans l'adolescence .



- ... Figures toi un danseur de cordes suspendu entre le ciel et la terre . A gauche et à droite, de maigres et pâles fantomes, toute une légion de monstres se suspendent à son manteau et le tiraillent de tout côtés comme pour lui faire perdre l'équilibre. Une nuée de prédictions sinistres l'aveuglent, il regarde en bas, la tête lui tourne, s'il regarde en haut le pied lui manque.
Il va plus vite que le vent.voilà, ma vie, mon cher ami, c'est ma fidéle image que tu vois .
-Que tu es heureux d'être fou !
-Que tu es fou de ne pas être heureux ! Dis moi un peu toi, qu'est ce qui te manque ?


Un danseur de cordes, c'est moi . Avec ce même penchant pour l'art ou l'acrobatie .
(en seconde , j'ai d'ailleurs eu l'occasion d'en faire ...) Je suis en hauteur,un peu comme si je me moquais des risques et périls. J'avance, mais doucement et surement, avec la même intention d'un chat :
Il passe avec nonchalance, parfois il laisse une impression d'insouciance, de repos mais on est loin de s'imaginer qu' il est constamment sur ses gardes dans n'importe quel moment .

A gauche et à droite , de maigres et pales fantomes : Là, c'est un monde oppressant, qui l'entoure .
Aucune échappatoire . On a envie de s'enfuir, de se débarasser d'un monde qui n'est pas le nôtre, ou en tout cas , pas celui que l'on avait esperé . Ces fantomes peuvent etre interpretés pour des esprits qui errent a l'interieur comme à l'exterieur de vous même . Si vous ne faites pas attention, ils vous manipulent à des fins personnels, ou prennent possesion de votre corps pour recuperer ce qu'il y'a de meilleur .
Il hesite dans ses faits et gestes, et le moindre faux pas, c'est la chute .

Une nuée de prédictions sinistres l'aveuglent : Chaque pas qu'il entreprend, et ce sont des echos, des rumeurs lointaines qui vous retiennent prisonnier d' un savoir absolu inquiétant, supérieur, indiscutable. Ces rumeurs persistent jusqu'à remplacer votre route d'un brouillard dense et épais :
On est perdus , plus on s'avance et plus la grisaille quotidienne est présente .
Au point de vous demander quels sont vos repéres, et si la vie que vous menez est qui reflete votre façon d'etre , est bien celle pour laquelle vous etes destiné .

il regarde en bas, la tête lui tourne, s'il regarde en haut le pied lui manque : Il regarde le sol et ce qui le rattache, de par ses racines, par la gravité qu'il exerce sur lui : le danseur de cordes a le vertige .
S'il vise plus haut , vers le ciel comme dans la vie de tout les jours ...il s'efface peu à peu, il n'est rien comparé à cet univers, cet espace, qui le limite à reposer les pieds sur terre . Viser plus haut, c'est parfois tendre vers quelque chose de beau(beau comme le jour) et d'inaccesible .
Viser plus haut, c'est aussi s'apercevoir de l'obscurité permanente qui regne autour (la nuit et le peu d'étoiles qui éclairent votre horizon) et de se sentir envahit par une solitude omni-présente .

Il va plus vite que le vent : Il avance à contre courant, contre vents et marées .
Il dépasse ce vent qui l'accompagne sans arret pour lui raviver les odeurs du passé, du présent , car peu importe qu'il souffle un vent de mélancolie, de tristesse, de nostalgie, rien ne l'arretera pour s'emparer d'un vent doux au toucher et paisible à l'oreille, comme un manteau de tendresse .