vendredi 11 juillet 2008

Extraits du deuxiéme chapitre " ...D'un rêve une réalité"

(...) A moitié endormi, je me cherche la meilleure position ,emmitouflé sous ma couette, de sorte que je me ressasse d’un bien-être à long terme et que rien n’interromprait. Je m’enfonce aussi bien dans l’édredon que je m’enfonçais bientôt dans un rêve profond ,familier.
Quand on quitte un endroit, on y laisse une partie de soi même.
L’obscurité de ma pièce se ressent de mes yeux clos, privés de lumière, et s’adaptant à cette transition brutale. Aussi sombre et familière qu’une certaine forêt, où je décidais de m’enfuir. Sombre et prédominante, le signe du passage à la nuit prête à se confondre avec elle et à ne former plus qu’un. Sans m’en rendre compte, je revenais inconsciemment sur mes pas.
«Chaque pas qui l’emportait dans ce monde inconnu mais familier de par son enfance, l’émerveillait, au point de lui donner le vertige tellement le contraste était saisissant …
Les oiseaux piaillaient sur les branches frêles des cimes, en rendant un dernier hommage au crépuscule, ce soleil teinté d’orange vacillant de la fin de sa course.
En empruntant la longue route droite, il remontait la douce pente qui le conduirait au plateau. Il contourna ensuite un premier virage, un de ces rares virages dont le pays immense, était dépourvu.Une fraîche bise soufflant de nulle part, ne manquant pas de lui donner une grande bouffée d’air pur, vivifiante.
Paul s’imaginait avancer à contrevent, puis un étrange sentiment l’anima, l’esprit en alerte.
Oui, le vieil homme qu’était son grand père aurait dû être là.
Il n’avait jamais connu un homme s’adonner autant à la nature qui régnait aux proches environs de sa maison, c’était là qu’il vivait vraiment de ses marches solitaires aux premières heures de l’après midi.
Son ventre se noua, car si l’homme avait quitté les siens rejoindre sa terre provençale, il sentait bizarrement sa présence, à la fois proche et lointaine.
Embarrassé, il jeta son dévolu sur un rocher qui surgissait de son champ de vision.
Il essuya la sueur de son front, glissa son sac volumineux d’un coup d’épaule, et s’assit.
En retrouvant ses esprits, il décida d’étancher sa soif en défaisant la gourde accrochée sur le coté, la porta ensuite à ses lèvres…
Une voiture neuve ou deux débouchait du virage, le conducteur aux commandes s’attardant sur « un cuir », un de ces jeunes routards qui faisait la route à pied.
S’éloignèrent disparaître plus loin, fort probablement des touristes pressés de prendre leur vol, les gens du pays étant faciles à reconnaître. Ils roulaient avec de vieilles automobiles sorties des années soixante en prenant tout leur temps.
Mais dans deux jours, il retrouverait le contact avec sa société à lui.
Son attention se reporta sur le ciel intense que sillonnait un avion, vrombissant l’air.
Il percevait les deux grandes tracées blanches et parallèles qu’il laissait derrière, et qui s’effaçait peu à peu dans l’espace insondable.
Enfant, il adorait les scruter main en visière depuis la piscine et la vapeur moite des pierres brûlantes. Fasciné par ces empreintes pâles dans l’intense bleu de l’été, il s’emmenait à bord vers une destination inconnue prometteuse en aventures.
Enjoué, il ironisa la situation en constatant que l’avion tant convoité n’était pas la fabuleuse virée espérée mais la confrontation avec le reflet de sa vie, ce qu’il pouvait bien renfermer.
Sitôt qu’il imaginait son retour, il regrettait la douceur du climat méditerranéen, sa chambre.
Moins sa famille et ses amis que des choses simples qui lui apporterait le repos, le soulagement mérité après tout un parcours du combattant.
L’expérience des auberges de jeunesse, de la nuit chez l’habitant, l’avait en partie ménagé des nuits rudes, à la belle étoile, dans son duvet polaire.
Si sa chambre n’était rien d’autre en comparaison qu’un univers restreint, fonctionnel, cela ne l’empêchait pas de désespérer du moment venu où il poserait son sac pour de bon, se réfugier dans son lit du froid glacial. Il comprit alors, assit sur cette froide pierre, que la vie qu’il menait sur Marseille lui manquait. »

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bon je dois reconnaitre que quand tu écris sans abréviation et non pas sur msn, tu peux te la péter! :p

C'est bien sympa à lire au son de musique espagnol :-)


Bacios!

yack

Qui êtes-vous ?

marseille, PACA, France
Se décrire fait toujours un peu sourire, surtout ceux qui sont d'une nature trop complexe pour l'appréhender à sa juste mesure. La vie d'un homme n'est jamais qu'une histoire de poussiéres,d'étoiles. Quand j'y serais, je saurais mieux en parler objectivement. Pour l'instant, je viens d'avoir vingt ans, et j'essaie de dessiner les grandes lignes de ma vie en Bma ( brevet des métiers d'Art),avant d'avoir mon bac l'an prochain. J'ai toujours autant de projets pour donner sens, mais le temps se précise et ne sais encore que choisir. Steward, parachutiste en armée de l'air(école de sous off'), ou faire animateur à l'étranger(j'ai bientôt mon bafa), partir dés l'an prochain...

ma liste de livres préferés !

  • Les fourmis (trilogie, Weber)
  • Les clochards Célestes(Ker)
  • Sur la route(Kerouac)
  • les âmes brisées
  • Russe, pratique de base
  • les royaumes du Nord(trilogie)